Vertues

Ce document illustre l'ancienne mais oubliée légende des Huit Vertus. Caché depuis longtemps, les écrits sont en partie bien gardés et toujours lisibles.

L'Histoire | Coutumes Religieuses | Définition des Vertus

Chapitre 1 - Le Commencement

Le tout début, dit aussi le Commencement, fut la naissance des Huit Vertus. Un vieillard vint sur ZyX et, malgré son âge avancé, avait une main puissante et autoritaire. Il avait dans ses mains un étrange médaillon; un cercle munit de huit étoiles dorées, dans lesquelles des symboles lumineux faisait baisser le regard des témoins. Sans le connaître, tous l’écoutèrent. Cet homme se révéla être un grand penseur et un philosophe sage. De sa voix grave, il énuméra huit nom…
 
« Spiritualité, Justice, Honnêteté, Valeurs, Honneur, Sacrifice, Compassion, Humilité… que ces mots résonnent à jamais dans votre mémoire, jeune peuple de ‘ZyX ‘! Ces dits mots sont les Huit Vertus, et ces dits mots vous devrez respecter! »
 
Dans un écran de lumière, le vieillard disparu et les peuples cessèrent de respirer pour un instant. Encrés dans la mémoire des gens, les symboles mystérieux offrirent une nouvelle façon de penser, et les Huit Vertus, respectées et vénérées, prirent une place importante dans le monde.

Quelques mois après la venue du vieillard, des disputes de plus en plus violentes prirent place parmi les peuples, quelques personnes cessèrent de respecter les Vertus, ou du moins en partie. Un jeune homme appelé Philucius apposa une hypothèse. D’après lui, les Vertus avaient maintenant, ou avaient toujours eu un ennemi grand et puissant. Peut-être même plus puissant que les Vertus. Outragés, les nombreux vénérant encore les Vertus décidèrent de le bannir des cités pour toujours. Mais le Roy de l’époque décida de laisser une seconde chance au blasphémateur.

Philucius ne se contenta pas d’une simple seconde chance. Reconnaissant mais en voulant toujours plus, il décida de risquer sa vie pour prouver qu’il avait raison. D’abord, il fit des recherches dans les bibles d’anciennes religions de dieux oubliés, puis dans les bibles des dieux encore connus et vénérés. Il y trouva quelques traces de vieux textes ressemblant aux Vertus, mais rien pouvant prouver quoi que ce soit. Un peu déçu, mais cherchant toujours à trouver, il fini par faire un rêve prémonitoire sur les Vices. À ce moment, il ignorait tout de ces Vices, d’ailleurs n’en sut-il jamais rien. Il décida d’en parler à la population, mais celle-ci, encore une fois outragée, ne l’écoutèrent pas et le renvoyèrent ailleurs. Philucius perdit toute sa crédibilité au sein de son ordre des Sages Penseurs, de plus celle envers toute la population. L’homme autrefois respecté et écouté de tous devint un traître, un blasphémateur et un hérétique. Il mourra à l'âge de vingt ans, brûlé sur la place publique pour ses actes hautement blasphématoire. Ses cendres furent enterrées avec celles des brigands, des bandits et des gens de qui l’on ignorait l’identité.

Pendant un long moment, de longues années, des générations, l’on enseigna aux enfants comment Philucius fut de lui-même un hérétique et, de ce fait, montrer l’exemple en clamant que Philucius était un homme mauvais et conspirateur.

Cent cinquante-cinq ans plus tard, des historiens découvrirent la vérité à propos de Philucius et de son hypothèse. Des détails de son rêve furent aussi trouvés, prouvant ainsi l’existence des Vices. Honteux, les peuples essayèrent de se racheter en priant à Philucius, pour qu’il leur pardonne. Du point de vue de Philucius, les blasphémateurs furent les gens qui ne l’avaient pas cru. Cet événement bouleversa les prêtres, les historiens et aussi le peuple. On fit de Philucius une statue de marbre que l’on exposa dans les temples des Vertus. Ses cendres furent déménagées dans le même cimetière que les prêtres et les clercs, en hommage à son geste d’amour et de sacrifice. Ses actes furent totalement reconnus comme valeureux, et sa personne fut longuement admirée.

Depuis cette date fatidique, les gens contemplaient la statue, mais oublièrent les paroles de Philucius : « Les Vices sont présentes! Elles nous guettent et nous empêche de vénérer les Vertus! »

Ce ne fut que vingt-cinq ans plus tard que les religieux commencèrent à sentir en les lieux sacrés des Huit Vertus . Le premier fut sans aucun doute le Grand Prêtre Lucius, nommé en mémoire de Philucius. Ce prêtre réputé remarqua que les Vertus se faisaient moins présentes dans le cœur des gens, et encore pire; dans le cœur de ZyX aussi. Lucius convoqua les autres prêtres afin de discuter d’un sujet troublant : les Vices. Au début, les autres le prirent pour un blasphémateur, mais se rappelèrent aussitôt de Philucius, et de comment les gens l’avaient traité injustement. Alors, ils décidèrent de l’écouter. Un seul parmi les douze Grand Prêtres présents ne l’écouta vraiment quand il parla de l’effacement des Vertus dans le monde, et ce Prêtre était Sidmonius. Ce dernier se forçait à ne pas croire les faits troublants mais tellement véridiques de Lucius. Peut-être le fit-il par jalousie ou par honte, Sidmonius assassina Lucius et incendia sa maison quelques jours après la rencontre. Par chance, tous les écrit et les thèses de Lucius étaient gardées dans un endroit sûr. Avec l’aide de plusieurs témoins, Sidmonius fut jugé en conséquence de ses actes, et personne n’entendit parler de lui ou de ses accomplissements.
 

Chapitre 2 - La Guerre des Vices

Trois ans plus tard, un jeune érudit croyant des Huit Vertus, Quaulin, eu une illumination, dira-t-il plus tard, des Vices dans un rêve éveillé qu’il avait eu en priant les Huit Vertus. Par la suite dégoûté des Vertus, il jeta sa bible dans l’âtre et commença à rédiger les Textes des Vices. Caché, son texte devenait de plus en plus gros, de ce fait plus lourd pour les Vertus. Quand Forminus, son maître, découvrit le livre maudit, il le prit et en fit une courte lecture. Courte, elle le fut, car Forminus referma le livre rapidement et accrocha Quaulin dans un corridor. Il lui pointa le livre des Vices et de son regard foudroyant il le força à baisser les yeux sur le livre. Forminus confisqua le livre et banni Quaulin de son école et des Huit Vertus. Peu importait pour l’érudit, encore jeune. Il commença son culte avec des brigands, des traîtres, des malfrats et des hérétiques de tous genres. Faible au début, mais toujours grandissant, le pouvoir de ce dit culte servirait à écraser les Vertus, et bientôt, Quaulin le savait, ce serait fait. L’identité des Prêtres des Vices, douteuse, convaincu le Roy que ce culte ne méritait pas le statut de religion. Aussi refusa-t-il la demande et repoussa la secte hors de son royaume.

Après de longues préparations, la secte se remontra aux portes du grand royaume du Roy et clama haut et fort que leur secte devait être officialisée, sinon les Vertus disparaîtrait à jamais de la surface de ZyX. Bien sûr, le Roy, très croyant, renvoya de nouveau Quaulin et sa secte. Le plan de ce dernier se déroulait comme prévu. Il arriva pour la troisième fois aux portes du Roy avec des guerriers et des magiciens, des Prêtres et des paladins déchus. D’où il trouva tout ce monde, aucun document ne le révèle dans quelconque bibliothèque du monde, car la secte avait toujours était rejetée et principalement élaborée en cachette.
La Guerre fit rage pendant de longues heures devant la porte et aucun côté ne semblait vouloir abandonné. Les fiera guerriers des Vertus se battaient avec honneur, tandis que les traîtres des Vices se battaient avec lâcheté, en attaquant de dos et en empoisonnant leurs armes. Le côté des Vertus remporta ce premier combat, aussi repoussa-t-il temporairement les Vices de cet endroit sacré des Vertus.

Dans les jours suivant la bataille, Forminus se senti pris d’une grand fièvre. La chaleur des Vertus résistait toujours en lui, mais la froideur des Vices l’empêchait de bouger et de parler. La bible maudite prenait son âme. Aussi le clergé décida-t-il de brûler le livre. Que ce fut une erreur, une bonne action, le livre fut incendié dans un lieu sacré des Vertus où l’on avait placé les symboles des Vertus. Forminus se porta mieux dans les jours suivant.
Il n’est pas dit pourquoi, n’y comment; on ne sait pas non plus quand exactement, mais Forminus, quelques années plus tard, retrouva le livre dans une bibliothèque des Vertus, et il est dit que les livres qui le touchaient perdaient des pages, ou plutôt perdaient de l’information. Certains n’y croyaient pas, mais Forminus jurait que c’était le même livre, brûlé il y a bien longtemps. Entre-temps, la guerre faisait rage encore une fois, mais cette fois-ci dans les plaines des Vertus, car les Vices avaient décidé de s’attaquer à elles dans un endroit ouvert.

Cette fois, les Vices gagnèrent lâchement le combat, et les Vertus perdirent le combat avec honneur. Quaulin, ricanant en repensant à sa victoire, éleva haut le symbole des Vices. Les temps devaient changer, car le Roy fut renversé peu après par Quaulin, qui ne fit pas long feu sur le trône. Un homme de son espèce le poignarda pendant son sommeil, et pris sa place. La corruption était de mise pendant ce règne cruel. Les croyants des Vertus se faisaient exécuter, et les Prêtres se faisaient torturer et humilier grandement.


Chapitre 3 - La Discontinuité

La discontinuité pris place quelques décennies après le règne des Vices. Sans avertir, sans montrer de signe préalable, un vieil homme arriva devant le trône et pris la bible maudite des Vices. Il avait déjà dans ses mains la bible sacrée des Vertus. Il emporta avec lui ses deux livres, non sans les pleurs enfantins et disgracieux du Roy traître présentement sur le trône. Les Livres furent ainsi emportés loin par cet homme qui, d’après certains parleurs, était le même vieillard qui avait apparu il y a bien longtemps, à l’époque de Philucius, bien différente.
Un apprenti de Forminus, qui avait réussi à cacher sa foi devant les Vices, décida d’écrire à nouveau une bible, mais il ne la termina jamais, pris par le temps et l’âge. Ainsi vécu le royaume du Roy pendant bien des années, jusqu’à ce que les Vices perdent complètement leur pouvoir, ainsi que les Vertus.

Les gens vécurent comme il y a plus de cent ans, quand ni Vertus, ni Vices n’étaient présents. Était-ce une bonne chose? Plusieurs croient que non, car la vie avec les Vertus fût bien meilleur que la vie sans Vertu, même avec la présence des Vices. Les querelles reprenaient et les brigands se reformaient dans les villes. Les temples restèrent, par contre, car une vieille coutume obligeait les gens, croyants ou non, de respecter les lieux sacrés des divinités anciennes, même si elles étaient oubliées et que personne ne les vénéraient.

Et ce, pendant deux cents ans, jusqu’à ce que quelqu’un trouva la bible de l’apprenti de Forminus, don le nom ne fut jamais connu. La bible fut exposée dans le temple des Vertus, et dans les cours d’histoire de cette époque, l’on visitaient ce temple en expliquant toute l’histoire des Vertus. Les jeunes regardaient le livre avec émerveillement.
 

Chapitre 4 - La Fin

Bien que personne ne peut dire quand, la Fin approche, et elle sera indulgente envers les croyants et les pratiquants des Huit Vertus, car, près de trois cents ans après la Guerre des Vices, les Vertus refirent une entré phénoménale dans la vie de tous les jours. Mais, la Fin promettait un royaume de paix et d’amour, les Vertus y dirigeant peuples et animaux. Quand aux Vices, ils seraient envoyés dans un monde cruel et sans aucune chance de sortie. La Fin présentera une histoire détaillée de l’histoire des Vertus, mais non sans parler de ses défaites. La Fin, effrayante au début, fait encore aujourd’hui réfléchir certaines personnes, et bien sûr elle fait aussi peur aux jeunes enfants, qui ne savent encore presque rien de la vie. Bien des choses auraient pu être dites, mais quelques mystères restent dans la brume. La Fin nous révélera tous ces secrets. Il suffit de l’entendre, et de vivre sa vie Vertueuse tout au long. Peut-être alors seront-nous récompensés de cette vie vouée au bien et aux Vertus.

- Ryonus, Historien

Bien des passages ont été coupés, brûlés et démolis par le temps. Seulement les passages les plus importants semblent avoir été gardés. Cet ouvrage est le résultat de plusieurs années de recherche et de travail de la part de l’auteur. Le plus important a été gardé et le reste dort toujours dans les pages. Peut-être est-ce le dernier espoir des Vertus.

Remerciement à Deres Vaehr